Les prix des médicaments déremboursés s’envolent

Une flambé des médicaments déremboursés

Les parts de marché globales du médicament non remboursable sont passées de 9 % en 2011 à 10,7 % en 2016

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Selon une étude du ministère de la Santé, une fois que leurs médicaments ne sont plus remboursés, les labos augmentent leur prix de 39 % en moyenne. Une double sanction pour le patient.

Le chiffre d’affaires des médicaments vendus en pharmacie s’est stabilisé autour de 20 milliards d’euros par an depuis 2011. Une accalmie due à la fois au développement des génériques, à la politique de baisse des prix imposés aux laboratoires et enfin à une meilleure pertinence des prescriptions. Mais selon une étude que publie ce mercredi, la Direction de la recherche et des statistiques du ministère de la Santé (Drees), cette baisse a été plus que compensée par la hausse continue du marché des médicaments déremboursés.

Dans cette étude, les auteurs se sont penchés sur la stratégie des laboratoires une fois prise la décision de ne plus rembourser les médicaments jugés insuffisamment efficaces. Leur conclusion va au-delà de ce que les observateurs du secteur pressentaient : le prix de ces médicaments augmente, notamment pour compenser la baisse des ventes attendue, mais cette envolée des prix atteint en moyenne 39 %. Certains produits ont même vu leur prix plus que doubler. C’est le cas du bain de bouche Alodont en 200 ml (+ 144 %) ou du décontractant musculaire Lumirelax en 500 mg (+ 111 %) !

Le marché du non remboursable représente 10,7 % du total

Les parts de marché globales du médicament non remboursable ne cessent de progresser, passant de 9 % en 2011 à 10,7 % en 2016 (2,2 milliards d’euros). Au final, pendant que le marché des spécialités remboursables reculait de 1,4 % par an en moyenne, celui des non pris en charge progressait de 2 %.

Cette percée des spécialités non remboursables a profité avant tout à deux classes de médicaments, selon la Drees. D’abord et avant tout aux analgésiques (antidouleur), dont le chiffre d’affaires progresse de… 14,4 % par an ! Autres grands bénéficiaires selon l’étude, les traitements des troubles érectiles, pour lesquels la Dress ne donne pas de chiffre d’évolution.

par Daniel Rosenweg source : Le Parisien

 

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